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  • Photo du rédacteurBijouterie Jacques Charron

Que faire avec les bijoux d’une succession ?

Que vous décidiez de les vendre, de les donner ou de les garder, voici quelques conseils pour prendre une décision éclairée.


Les vendre ?

La succession familiale n’est pas une mince affaire. La lourdeur administrative d’un tel exercice s’ajoute à la charge émotionnelle déjà présente. Parmi les biens concernés, les bijoux ont certainement la valeur sentimentale la plus grande. Bague de fiançailles, alliances et autres témoins de vie sont précieux aux yeux de la famille… ainsi qu’à ceux des impôts ! En effet, comme presque tous les biens légués à une personne autre qu’un conjoint, ils sont imposables. Si vous vous retrouvez dans cette situation, la raison peut l’emporter sur le cœur et vous inciter à considérer la valeur marchande de cet héritage.


Que faire alors avec les bijoux d’une succession ?


Le processus de vente doit respecter certaines étapes, surtout dans votre intérêt. La valeur des bijoux dépend avant tout de leur ancienneté, mais aussi du travail, et de leur origine. Si vous avez affaire à un objet de collection, cela pourrait être intéressant. Autre critère à considérer : le prix actuel des métaux et des pierres précieuses utilisés, qui aura bien entendu une influence.


Toutes ces subtilités rendent l’autoévaluation un peu trop imprécise pour s’y fier totalement. La plupart des bijouteries possèdent un service rapide et fiable d’évaluation pour succession, à la suite duquel un certificat est délivré. Ce document permet un partage équitable entre les héritiers. C’est aussi un excellent moyen de « séparer le bon grain de l’ivraie », autrement dit d’identifier les pièces de valeur de celles qui n’en ont pas.

Pour la vente, vous avez ensuite le choix entre plusieurs options. Si les enchères vous permettent de fixer un prix minimum proche de celui de l’évaluation, vous pouvez aussi vous adresser à une bijouterie spécialisée dans le rachat ou à un acheteur de bijoux professionnel. Les alternatives en ligne sont aussi très populaires, car elles rejoignent un plus grand bassin d’acquéreurs potentiels. Quel que soit votre choix, faites attention d’en tirer le meilleur prix.


Les donner ?

Si vous n’avez pas l’envie ou l’intérêt pour des bijoux de succession, mais souhaitez quand même les utiliser à bon escient, le don est possible. C’est d’ailleurs une solution recommandée pour des pièces antiques, baroques, bref difficiles à agencer. De nouveau, adressez-vous à des bijouteries, qui sont souvent en contact avec différentes associations. Elles peuvent à la fois évaluer et racheter les bijoux. Le montant de la vente est ensuite remis à la fondation de votre choix, avec émission d’un reçu fiscal.

Que ce soit pour l’évaluation ou le rachat, assurez-vous de contacter des bijouteries reconnues par la Corporation des bijoutiers du Québec ou l’Association canadienne des bijoutiers, cela vous évitera bien des désagréments.


Les garder ?

Les bijoux sont donc imposables. Au moment du décès, ils sont considérés comme s’ils avaient été vendus à leur valeur marchande. La personne chargée de la succession devra régler un impôt de 50 % sur la moitié du gain en capital depuis leur achat.

Aucune décision n’est bonne ou mauvaise. Votre choix se fera en fonction de votre attachement à la personne décédée, et à l’importance que vous être prêt à accorder à son héritage, en argent ou en sentiments. Dans tous les cas, ne faites pas fondre les bijoux. Si petite soit leur valeur, bien souvent, elle existe tout de même.

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